Discontinuité : Là où le regard se prolonge

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Discontinuité : Là où le regard se prolonge est un collage de fragments photographiques imprimés et dégradés par l'impression. Elle rend compte de l'absence. A son origine, elle est un raté, un trou, un vide, un obstacle. Ce collage à été conçu en parallèle de mon projet d'installation 1128 {pré-à-vi}. Le titre de cette pièce réfère à un écrit de Georges Perec relevé dans son ouvrage "Espèces d'espaces". Je le cite : "Lorsque rien n’arrête notre regard, notre regard porte très loin. Mais il ne rencontre rien, il ne voit rien : il ne voit que ce qu'il rencontre. L'espace, c'est ce qui arrête le regard, ce sur quoi la vue bute (…)" Le travail de mes modules est éprouvé par ma rencontre avec la matière. Riche d'enseignement et de nécessité d'adaptation, de rebondissements. De l'idée à l'expérience de la matière, le chemin est long et fastidieux. La matière est maître, et dans la persévérance, elle me contraint à la stratégie, à emprunter d'autres chemins. Ces discontinuités sont des trous, des fissures, des failles, des apparitions survenues de manière inattendue, des échec, des ruptures de la matière, mais qui débouchent sur une connaissance plus grande de celle-ci. 

La sublimation, la nécessité de pouvoir faire avec ce qui bute, ce qui échappe, c'est aussi cela. Accueillir la manque dans la qualité même de l'impression. La part symbolique de ce travail prend source dans mon apprentissage de la psychanalyse.